Face au scandale des poupées sexuelles à caractère pédocriminel vendues sur des sites d’e-commerce, CAMELEON Association s’associe aux étudiant·e·s de l’école Le Quatre (ISCOM) pour dénoncer le silence assourdissant entourant les enfants victimes de violences sexuelles. 

Ces poupées ne sont pas un simple fait d’actualité grave. Leur détention et leur diffusion sont strictement illégales en France, car elles constituent des représentations à caractère pédocriminel. 
Mais le problème dépasse la loi : leur existence et leur accès facile banalisent la sexualisation des enfants et favorisent le passage à l’acte des prédateurs sexuels.  

Un clip vidéo pour briser le silence autour des violences sexuelles faites aux enfants 

Parce que ce scandale révèle un problème de société profond : la banalisation d’une culture pédocriminelle. L’émoi suscité par la vente de ces poupées est légitime et nécessaire.  Mais derrière cette indignation médiatique, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année en France, souvent dans le silence et l’indifférence générale.  On parle des poupées, rarement des victimes.  On dénonce le scandale, mais on oublie les vies brisées qu’il reflète. 

Le mouvement politique, social et médiatique né de cette affaire doit devenir un levier de conscience collective. Il doit rappeler que toutes les violences sexuelles faites aux enfants exigent la même urgence, la même indignation et la même volonté d’agir. 

La lutte contre les violences faites aux enfants et contre la pédocriminalité doit devenir une priorité politique et sociale 

Exiger la responsabilisation des plateformes

Les acteurs du numérique ont une responsabilité directe dans la prévention des violences faites aux enfants. Ils doivent adopter une approche proactive, intégrant la protection de l’enfance dès la conception de leurs services. 

Tous les sites doivent prévenir la diffusion de contenus pédocriminels, traquer toute occurrence de contenus ou produit banalisant les violences sexuelles faites aux enfants, et les signaler aux autorités compétentes. Les acteurs du numérique ont créé des espaces de société : ils ont non seulement la possibilité mais le devoir de les rendre sûrs pour tous les enfants.   

Renforcer l’action publique

La lutte contre les violences faites aux enfants manque de moyens humains et financiers.  Les pouvoirs publics doivent renforcer les ressources des enquêteurs spécialisés dans la détection, l’analyse et la suppression de contenus pédocriminels.  Ils doivent aussi soutenir la poursuite des agresseurs et la protection effective des victimes.  La législation doit évoluer pour combattre toute apologie ou banalisation des violences sexuelles dans la société. 

Enfin, les autorités doivent affirmer sans ambiguïté que la protection de l’enfance contre les violences sexuelles n’est pas négociable. Aucun compromis ne peut être toléré face aux géants du numérique. 

Mobiliser la société civile

La société civile a un rôle essentiel à jouer. Chaque citoyen peut contribuer à endiguer la culture pédocriminelle. 

Signaler un contenu, alerter les autorités, ou refuser de soutenir les plateformes ou produits qui participent, même indirectement, à la banalisation des violences, notamment sexuelles, sur les enfants. Chaque action individuelle contribue à un écosystème plus sûr et vigilant, au service de la protection des enfants. 

Contacts Presse
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