Etudiante en 2ème année de Master Sciences de l’Education, Ingénierie de l’Education à la Santé et de l’Education Thérapeutique, Cassandra réalise son stage en alternance à CAMELEON. Elle a animé ses premiers ateliers en novembre 2020.

Quand nous arrivons dans une école, nous sommes heureuses de retrouver cet endroit qui peut être le reflet de bons souvenirs d’enfance, de voir des enfants sourire, courir, rire… même au travers d’un masque. Puis, nous arrivons dans une classe et nous commençons par évoquer les droits du lapin, ce fameux lapin qui s’avère avoir autant de droits que les enfants… Les lapins ont des droits oui, mais parfois les enfants sont surpris de découvrir qu’eux aussi en ont et qu’ils peuvent être similaires à ceux de ce lapin… C’est la surprise pour moi aussi, les enfants retiennent ce qu’ils n’ont pas le droit de faire beaucoup plus vite que les droits qu’ils ont. 

Une réponse d’enfant qui dit « je ne savais pas que l’amour était aussi un droit des enfants » me brutalise, me choque, me permet de me remettre en question, de réaliser ce que l’on préfère occulter pour beaucoup. C’est ainsi que je prends connaissance de l’utilité de nos interventions, de ce que nous faisons et de l’aide que nous pouvons apporter au travers de la sensibilisation aux droits de l’Enfant. 

Nous nous mettons ensuite par groupe pour réaliser des petites activités concernant l’égalité filles/garçons, la solidarité internationale ou les violences et comment s’en protéger, et nous tombons parfois des nues face aux révélations des enfants, l’utilisation d’un ordinateur ou téléphone seul sans surveillance dès la classe de CE1, laissant la place à tous les dangers de la toile… Il y a des paroles qui nous marquent, dont nous nous rappellerons plus longtemps, qui nous alertent, qui nous touchent… Des paroles joyeuses, espiègles aussi parfois.

Par le biais de ces actions écoles, je remarque la place importante que CAMELEON joue et l’utilité que les interventions ont. Certes nous nous imaginons ce que nous pouvons apporter dans une classe lorsque nous n’y sommes pas encore allés mais lorsque nous en ressortons, nous réalisons vraiment, je réalise vraiment. Nos missions sont nécessaires pour informer les enfants sur leurs droits, de la nécessité de parler à des adultes de confiance en cas de problème, des numéros de téléphones destinés aux enfants en danger. Toutes ces informations pour lesquelles ils n’ont pas souvent les clés, nous essayons de leur donner et d’apporter de l’espoir aux enfants qui en auraient besoin.