Dans le cadre de notre partenariat avec SNCF Réseau, plusieurs membres de notre équipe ont été interviewées sur leur engagement avec et pour CAMELEON. Découvrez aujourd’hui le parcours de Socheata.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre l’association ? 

J’ai rejoint CAMELEON quand je cherchais une mission de bénévolat en 2014. J’ai choisi cette association à la fois pour la cause qu’elle défend – lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants – et pour son approche holistique, innovante et positive. L’aspect international France/Philippines m’intéressait également.  

Par la suite, j’ai été heureuse d’intégrer l’équipe salariée en 2019 pour développer la Mission Sociale France, mener des actions de prévention pour les jeunes et de sensibilisation auprès du grand public et des décideurs politiques. Cet engagement me permet de travailler sur plusieurs sujets qui me tiennent à cœur : les droits de l’enfant, l’égalité filles-garçons, la solidarité internationale et la prévention des violences et de la cyberpédocriminalité.

Comment considères-tu l’engagement ? 

Je pense que nous avons tous un rôle à jouer pour faire changer la société, peu importe ce en quoi nous croyons. C’est pouvoir être acteur à notre échelle, que ce soit à travers des petits pas ou des grandes actions. La mobilisation de la société civile m’apparaît comme indispensable pour nous grandir face à des enjeux souvent systémiques et internationaux (inégalités, précarité, violences, discriminations…).

Enfin, je dirais que l’engagement c’est à la fois de l’idéalisme pour oser rêver d’un monde meilleur et du pragmatisme pour être efficace sur le terrain. Je crois aussi que ce qui nous donne envie d’agir ou de réagir, est lié à notre histoire personnelle, par notre vécu direct ou en tant que témoin. Cela peut être soudain un déclic ou une prise de conscience progressive, face à un sentiment d’impuissance ou d’injustice. C’est ce qui nous permet de sortir du défaitisme et du statut quo ambiants pour redonner de l’espoir et créer de la solidarité.  

Que retiens-tu de ces années passées à CAMELEON ? 

Je retiens l’importance de notre posture éducative en tant qu’adulte, pour donner de l’attention et du respect à tous ces enfants. J’apprécie être en intervention auprès d’eux dans le cadre de mon métier. Les écouter, leur adresser un sourire chaleureux ou leur tendre la main lorsqu’ils ne savent pas à qui parler, s’ils sont en difficulté dans leur foyer ou à l’école. Nous sommes là pour leur rappeler qu’ils ont des droits, notamment celui d’être aimé, et d’être protégé contre les violences. Que même dans les situations les plus douloureuses, ils ne sont pas seuls, il y a des personnes à qui ils peuvent faire confiance et qui souhaitent les aider. 

Et lorsque nous lisons leurs mots de remerciements à la fin d’un atelier ou qu’ils nous disent qu’ils voudraient travailler plus tard dans une association comme CAMELEON, c’est assez émouvant. C’est l’image du cercle vertueux avec des jeunes sensibilisés qui aimeraient s’engager à leur tour. 

Quel regard portes-tu sur l’avenir de l’association  ? 

Ambitieux :  nous avons encore plein de nouveaux projets à mener tout en améliorant nos programmes actuels pour renforcer le suivi des enfants et l’impact de nos actions. Les enfants sont notre priorité et nos principaux bénéficiaires mais nous militons aussi pour éveiller les consciences et mobiliser plus largement la société à leurs côtés. Je porte un regard d’espoir et de combat, pour un monde sans violence et respectueux des droits de l’enfant.