En juin dernier, Patricia Delon, membre du Conseil d’Administration, prenait la présidence de CAMELEON Association France. Son expertise nous aide à penser notre stratégie, avec une vision novatrice, pour développer les actions de CAMELEON en France. Découvrez son interview.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Patricia Delon, et j’ai une longue carrière en marketing, en management et en Direction Générale. Je suis engagée depuis plus de 20 ans dans l’émancipation et la promotion des femmes aux postes de responsabilité au sein des entreprises et des organisations, afin de leur assurer une égalité des chances. Dans ce cadre, j’ai co-fondé ESCP au féminin, et je suis chargée des études au sein de Grandes Écoles au Féminin. Mon implication associative est très importante pour moi, pour agir sur la place des femmes dans la société et garantir l’égalité des droits et des chances.

Comment avez-vous connu CAMELEON ?

J’ai rencontré Laurence Ligier, Fondatrice Directrice de CAMELEON lors de vacances aux Philippines, un pur fait du hasard ! J’ai été touchée par le sujet, impressionnée par l’énergie de Laurence et j’ai proposé mon aide. Les choses évoluant, je suis devenue membre du Conseil d’Administration, et en juin dernier, j’ai pris la Présidence de CAMELEON Association France.

Pourquoi avez-vous accepté le poste de Présidente ?

J’ai la profonde conviction qu’il faut s’impliquer, qu’il faut agir, qu’il faut faire ce qu’on peut et prendre position. Quelque chose doit être fait dans tous les domaines du Droit des Femmes et des Enfants, j’y crois profondément et c’est pour cela que j’ai accepté. CAMELEON est le prolongement de mon engagement militant. J’aspire ainsi à apporter mon expertise pour aider à penser la stratégie afin de développer les actions de l’association en France.

Pourquoi faut-il agir selon vous ?

Je découvre le tabou qu’il y a autour des violences sexuelles faites aux enfants et cela fait partie du problème. Les travaux de la CIIVISE ont montré qu’il y avait un sujet majeur sur la protection de l’enfance qui doit être traité Cela suppose un courage collectif et individuel qu’il faut réveiller. Il ne faut pas laisser se refermer cette fenêtre sur la réalité qui a été ouverte par les travaux de la CIIVISE. Au final, ce sont des milliers de victimes qui ne sont pas écoutées et qui n’obtiennent pas justice. Il faut avoir la force d’aller plus loin, il faut regarder le problème en face même s’il est difficile à affronter.