La pandémie liée au COVID-19 a eu des conséquences négatives sur le bien-être, la sécurité et l’accès aux droits des enfants partout dans le monde. C’est pourquoi en avril 2021, l’Unicef a recommandé aux gouvernements d’investir davantage dans les services de santé mentale, en particulier pour les enfants et les adolescents.

Avec l’augmentation de la pauvreté, des violences et des inégalités, les confinements et les difficultés de scolarisation, ils subissent une dégradation de leurs conditions de vie, l’isolement et des ruptures scolaires, sociales, affectives et psychologiques.

Maltraitance, troubles anxieux et sentiment de solitude : attention danger !

En France, plusieurs études et rapports ont fait état de constats tout aussi alarmants. Lors du premier confinement, il y a eu une hausse considérable d’appels au numéro Allô Enfance en Danger – 119. Ces inquiétudes ont été corroborées notamment par le nombre d’hospitalisations d’enfants de 0 à 5 ans causées par des violences physiques, en augmentation de 50% par rapport aux années précédentes ! Plus nombreuses les violences intrafamiliales ont aussi été plus graves.

Par ailleurs, l’absence d’école pendant plusieurs mois a compliqué la détection et le signalement des violences. Des dizaines de milliers d’enfants ont été enfermés avec leur(s) agresseur(s) sans aucune échappatoire possible. D’autres ont été victimes de négligence ou ont souffert de solitude. Dans un communiqué du 17 mars 2021, l’institut Santé Publique France indiquait une recrudescence de prises en charge de jeunes patients pour tentatives de suicide et autres troubles de santé mentale par les services de psychiatrie et de pédiatrie. Le stress, la lassitude ou encore la peur sont autant de facteurs favorisant l’apparition de symptômes anxieux et dépressifs.

Avant la pandémie, le suicide était déjà la deuxième cause de mortalité chez les jeunes (15-24 ans) après les accidents de la route, et l’automutilation la troisième cause de décès chez les 15-19 ans, avec des taux plus élevés chez les adolescentes. D’après un rapport remis en décembre 2020 à l’Assemblée nationale sur l’impact du COVID sur la jeunesse, plus de 50 % des jeunes interrogés se déclaraient inquiets pour leur santé mentale et 30 % des jeunes avaient renoncé à l’accès aux soins faute de moyens. Beaucoup ont rencontré des difficultés dans leurs études, l’accès à un stage ou à un emploi, compromettant leur vision de l’avenir ou même l’envie de vivre.  

Pour être aidé.e

Mal-être, solitude, besoin d’en parler ? Voici plusieurs numéros d’écoute anonyme, gratuite et confidentielle pour aider les personnes en détresse, notamment les jeunes :

  • Fil santé jeunes : 0 800 235 236, tous les jours de 9h à 23h, accueil, écoute, information et orientation des jeunes de 12 à 25 ans. http://www.filsantejeunes.com/
  • Information Coronavirus Covid-19 : au 0 800 130 000, 24h/24, ce service d’information sur l’épidémie de Covid-19 peut vous mettre en relation avec un dispositif de soutien psychologique.
  • Croix-Rouge Ecoute : 0 800 858 858 ou 09 70 28 30 00, tous les jours, de 9h à 19h, service de soutien psychologique et de livraison solidaire.

A savoir : le gouvernement a annoncé que pour les enfants de 3 à 17 ans, 10 séances chez un.e psychologue pourront être remboursées sous conditions. De plus, les adultes devraient aussi pouvoir bénéficier de 4 séances chez un.e psychologue, prises en charge par les mutuelles ou les assurances.