Aline, marraine d’une jeune fille et journaliste de profession, s’est rendue aux Philippines durant 2 mois début 2018. Elle nous raconte :

« J’ai en moi l’envie de faire du volontariat depuis l’enfance.

Partant à la retraite à 62 ans, je me documentais depuis un an ou deux sur les ONG, ne sachant pas encore à quel niveau je pourrais être utile. C’est la rencontre entre mon fils Lambert et Sabine aux Philippines qui m’a orientée vers CAMELEON. L’ONG fêtait alors ses 20 ans et avait besoin d’un journaliste. Séduit par l’association, Lambert décidait de parrainer une de ses bénéficiaires et j’en faisais de même. Libre de toute obligation professionnelle, je partais fin janvier 2018 pour 2 mois de mission.

Entre février et avril 2018, j’ai fait un point sur les nombreuses actions développées par CAMELEON au cours de ces 20 dernières années. Le tout accompagné d’articles périphériques sur la vie des enfants, leurs activités… J’ai pu suivre le staff de Passi sur les actions de prévention pour la protection des enfants, dans les écoles, auprès d’eux mais aussi de leurs parents. J’ai découvert les missions d’éducation sexuelle assurées par d’anciens bénéficiaires de CAMELEON auprès des jeunes étudiants, les remises de dons, les programmes économiques destinés à employer des parents de bénéficiaires pour leur redonner une autonomie financière (ferme avec culture et élevage de poulets, boulangeries, atelier de couture…)…

Parallèlement, j’ai animé chaque semaine des cours de zumba avec les filles. Je poursuivais souvent en apprenant les chorégraphies qu’elles mettaient elles-mêmes au point. J’ai pu participer à leurs entraînements sportifs et échauffements précédant les séances de cirque.

Dans mon cas, ma mission de journaliste m’a permis à la fois de rentrer dans le concret des activités déployées par  une ONG et de partager la vie du personnel comme des bénéficiaires. On garde toujours à l’esprit ce qu’ont vécu ces petites et grandes filles. Derrière cette joie de vivre, ces sourires permanents, cette énergie et ces éclats de rire pendant les jeux, les danses… se cachent des drames qui explosent de temps en temps sous forme de crises de larmes intarissables. 

Il faut malheureusement veiller à ne pas créer de liens trop forts, malgré l’envie et les affinités naturelles. La séparation peut être difficile…

J’ai aussi eu la joie de faire la connaissance de ma filleule Melody. Aller la voir chez elle, découvrir son lieu de vie, son environnement tellement loin de nos conditions de vie d’occidentaux m’a bien sûr frappée. J’ai pu passer une autre journée avec elle, dans un autre contexte.

Les témoignages de tendresse à l’occasion du départ, avec la fête concoctée pour nous, les nombreux dessins, lettres, sont particulièrement touchants.

Une expérience forcément marquante. »