Pour commémorer l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 1948, le 10 décembre est célébrée chaque année la Journée des Droits Humains.

D’après l’article 1 de la DUDH, « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

Pourtant certaines régions du monde oscillent entre guerre et misère, et les plus durement touchés sont les enfants.

  • 19% des enfants vivent dans des zones de conflits armés et ils sont plus nombreux à mourir que les combattants. (Source : Save the Children, Rapport 2019 Stop the War on Children: Protecting Children in 21st Century Conflict )

  • Plus de la moitié des réfugié.e.s ont moins de 18 ans. (Source : Données 2019 du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés)

  • La guerre, les déplacements forcés et la pauvreté augmentent considérablement les risques de violences sexuelles envers les enfants.

CAMELEON milite pour que la protection des droits de l’enfant soit une priorité stratégique de l’agenda international et des politiques de développement. Alors que la France s’est engagée à promouvoir les droits humains dans ses actions diplomatiques et de coopération internationale, il n’est nulle part fait mention des droits de l’enfant dans sa récente stratégie 2019 « Droits humains et développement » bien que la Convention relative aux droits de l’enfant soit indiquée parmi le cadre normatif de référence du document. Dans la défense des droits humains, n’oublions pas les droits de l’enfant !

Les enfants comme sujets et acteurs.trices de leurs droits

Les processus juridiques ne suffisent pas au respect des droits humains. La reconnaissance, la compréhension et la défense de ces droits par les citoyen.ne.s sont indispensables à leur application effective. Partout des voix s’élèvent pour réclamer un monde plus juste, durable et solidaire. Et la jeunesse est présente en masse dans ces mobilisations. Car qui, plus que les jeunes, a conscience de l’urgence des enjeux sociétaux d’aujourd’hui et de demain ? Parce qu’ils sont les premiers impactés, ils doivent être en capacité d’agir et de s’engager.

L’éducation joue donc un rôle essentiel dans la promotion de ces valeurs fondamentales et dans la prévention des violations des droits humains. L’éducation aux droits humains (EDH) est un droit en soi, consacré par l’article 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. « L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits humains et des libertés fondamentales. » La Charte du Conseil de l’Europe sur l’éducation à la citoyenneté démocratique et l’éducation aux droits humains (2010) reconnaît le rôle important des ONG et des organisations de jeunesse dans ce processus d’éducation non formelle.

Nos actions pour l’éducation aux droits humains et aux droits de l’enfant

Depuis plusieurs années, CAMELEON éduque les jeunes aux droits humains dans le cadre de ses Actions écoles en France et avec le programme Voice of Cameleon’s Children (VCC) aux Philippines.

Dès 2014, des bénéficiaires de nos programmes « Reconstruction personnelle », « Réinsertion et Autonomie » et « Education et Développement » ont été formés à la prise de parole pour intervenir dans les établissements scolaires et dans les lieux publics. Le rôle des VCC aux Philippines en tant que Jeunes Ambassadeurs.drices des Droits de l’Enfant est de lutter contre les violences et d’expliquer aux populations locales que les enfants ont aussi des droits fondamentaux. Respecter les droits de l’enfant tels que définis par la CIDE, c’est simplement respecter les droits humains des enfants, et leur garantir des protections spécifiques en raison de leur vulnérabilité et de leur développement.

En France, l’association fait découvrir aux enfants leurs droits et promeut une culture de la non-violence, du respect et de la non-discrimination. Elle développe l’empathie, l’ouverture à la différence et le sens des responsabilités. C’est un moyen de combattre la xénophobie, le sexisme et l’intolérance en favorisant un esprit de compréhension, d’amitié et de justice entre les peuples et les individus.

Pour que les jeunes soient acteurs et actrices du changement, dans leur vie et dans la société. Pour qu’ils et elles incarnent et défendent les valeurs d’égalité, de paix et de solidarité.